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Louise Caroline

 

Mes encres sur tissu sont des constructions imaginaires. Sensations de l'instant, effets de lumière vive, émotions fugaces ou visions intimes sans cesse renouvelées, elles sont autant d'occasions de faire surgir dans un papillotement de touches colorées la grâce saisissante d'un contour et l'esthétique triomphante du désordre.

Férue d’art sous toutes ses formes, classiques comme contemporaines, musicales comme sculpturales, grande admiratrice des maîtres, Louise Caroline aura attendu la maturité pour présenter ses œuvres que l’on peut  situer au confluent de multiples courants artistiques. 

Louise Caroline voue une prédilection particulière à l’art moderne, en rupture avec la représentation figurative et le carcan des conventions académiques, et désormais lieu privilégié de toutes les transgressions. S’il a pris naissance avec les assemblages provocateurs et le “ready-made” de Marcel Duchamp (défini par André Breton comme « objet usuel promu à la dignité d'objet d'art par le simple choix de l'artiste »), l’art moderne a surtout ouvert la voie aux pratiques artistiques les plus subversives et aux supports « plastiques » les plus inattendus.

Sans tabou, Louise Caroline fait main basse sur des matériaux périssables et vils dont elle libère patiemment le souffle et l’esprit cachés -- non pas tant par ses interventions techniques qu’elle garde délibérément minimales pour préserver autant que possible l’état originel des étoffes --, mais par le regard qu’elle porte sur ses toiles. Jouant abondamment avec la trame du tissu, n’hésitant pas à mettre en lumière ses « imperfections », Louise Caroline parvient à des effets visuels saisissants de puissance et de raffinement, tout en contraste avec le matériau de départ, qui engagent le spectateur à dialoguer avec l’œuvre et l’ouvrent ainsi à des perceptions esthétiques nouvelles et infinies.

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Louise Caroline vit à présent en Provence, sa région d’origine.  Sa vie se décline en une série de rencontres déterminantes : la rencontre de deux familles d’abord qui la prédisposait sans doute à tisser un jour sa propre toile, fruit de l’alliance entre des parents proches imprimeurs et des ancêtres drapiers de la région niçoise, puis une rencontre intellectuelle avec les géants  de l’art, que ce soit à New York, Londres ou Paris où elle a vécu plusieurs années, et enfin une rencontre cette fois sensorielle,  à l’occasion de ses voyages de découverte sur quatre continents. 


C’est à Londres, à Goldsmiths’ College of Arts, que Louise Caroline s’engage sur la voie de la créativité visuelle en s’exerçant à diverses pratiques artistiques (mise en scène, photographie, et une initiation à la sérigraphie). Depuis, les différentes cultures du monde dans lesquelles elle ne cesse de se plonger nourrissent son appétit pour les formes d’expression capables de traduire son expérience du réel et les troubles qu’elle suscite.

Chez Louise Caroline, nourrie de rock, de jazz, et de blues tout comme de symphonies,  la musique rythme les toiles, autant que les souvenirs puissants de la littérature qu’elle dévorait enfant. L’amour sensuel qu’elle voue à  la sculpture, peut-être sa toute première source d’inspiration, la pousse à dompter les couleurs et les formes qui peuplent les étoffes et à  leur donner corps,  jusqu’à parfois atteindre l’inconscient  avec une logique infaillible.

Louise Caroline work
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