top of page

Les sujets de Louise Caroline : entre abstraction et figuration

Updated: Oct 16, 2020

A l’inverse du peintre qui crée à partir de la toile blanche, Louise Caroline s’approprie les vestiges d’un passé industriel dont la texture, la trame, les couleurs, les lignes et  les plis, soumis à des jeux de lumière, façonnent ses sujets comme autant de coups de pinceaux. Pas de recherche de figuration nette, de formes fixes ou figées chez Louise Caroline. C’est la plasticité du support qui l’attire, l’exploration des possibles qu’il permet, la poésie cachée de ce chaos. La vibration et l’interaction des couleurs et des formes qui jaillissent de ces étoffes permettent à Louise Caroline de véritablement  « façonner » son sujet, au-delà du chaos et de l’apparente laideur qui le masquent : métamorphosée par le regard, la toile prend un nouveau relief, le sujet se dévoile à qui sait attendre…  Sur cet espace sublimé, re-structuré, déchiffré comme une partition, Louise Caroline chorégraphie son monde intérieur, puisant aux sources de la vie, et  plongeant dans le vertigineux maelström de toute création : lorsque la sensation s’impose, irrépressible, violente, lumineuse, fulgurante et tragiquement éphémère, elle laisse à l’homme le sentiment douloureux d’un univers toujours plus insaisissable (2013).

4 views0 comments

Recent Posts

See All

Mémoires de tissu

D’abord fibres naturelles, puis œuvres manufacturées, passées plusieurs fois   par la main de l’homme (tissage), le corps de l’homme (linge), puis rebuts soumis à la  brutalité de la machine (rotati

May 04, 2017

Le bonheur est une insolence effrayante, un instant pareil aux premiers rayons juste avant la débâcle Marcel Alocco, La promenade niçoise.

bottom of page